Jaune d'or sous les gorges, Pour voir si de beurre
Nous sommes amateurs
Aux oeufs d'or qu'on égorge, Pour voir si du sang
Des fois nous aurions peur
Cléopâtre que l'on mange, Pour voir si l'amande
A le goût de l'odeur, de l'odeur
Et le temps qui garde tout, Au fond de ses poches
Oh le temps dont les vêtements, Jamais ne s'effilochent
Et qui taille sur nos membres, De bois ses encoches
Et la mort qu'on éclaire, Aux collets des grives
A la nuit tombante
Parfum fort que l'on flaire, Sous les bras des filles
Pousse une herbe enivrante
L'acariâtre qu'on dérange, Pour voir sa colère
Dans toute sa splendeur, sa splendeur
Refrain
Grand taureau que l'on guette, Le souffle coupé
Par autant d'ardeur
Oripeaux que l'on jette, Sur l'eau vive cachée
Où se noie la douleur, la douleur
Et le temps qui garde tout, Au fond de ses poches
Oh le temps dont les vêtements, Jamais ne s'effilochent
Et qui taille sur nos membres, De bois ses encoches