Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de métèque
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Sans pour cela faire d'histoires
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire
Avec ma gueule de métèque
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir