Si je m'arrête un instant Pour te parler de ma vie Juste comme ça tranquillement Dans un bar rue St-Denis
J'te racontais mes souv'nirs Bien ancrés dans ma mémoire A l'époque où vieillir Était encore bien illusoire
Quand j'agaçais les p'tites filles Le long des balançoires Et comment un sac de billes Dev'nait un vrai trésor
Ces hivers enneigés A construire des igloos Et rentrer les pieds g'lés Juste à temps pour Passe-Partout
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester De la p'tit'école et d'la cour de récré ? Quand les avions en papier ne partent plus au vent On se dit que l'bon temps passe final'ment Comme une étoile filante Une étoile filante
Si je m'arrête un instant Pour te parler de ma vie Je constate que bien souvent On choisit pas mais on subit
Et que les rêves des ti-culs S'évanouissent et se refoulent Dans cette réalité crue Qui nous emporte dans le moule
La trentaine, la bedaine Les morveux, l'hypothèque Les bonheurs et les peines Les bons coups et les échecs
Travailler, faire d'son mieux S'arracher, s'en sortir Et espérer être mieux Un peu avant de partir
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester De nos p'tits passages dans ce monde effréné Après avoir existé pour gagner du temps On s'dira que l'on était bien final'ment Que des étoiles filantes Des étoiles filantes
Si je m'arrête un instant Pour te parler de ma vie Juste comme ça, tranquillement A bord du Carré Saint Louis
C'est qu'avec toi je suis bien Et j'ai pas le temps d'm'en faire Car tu sais, voir trop loin C'est mieux que r'garder en arrière
Malgré les vieilles amertumes Et les amours qui passent Les ??? pleines de runes Les idéaux qui trépassent
La vie se meurt et renaît Comme les printemps reviennent Dans une grande bouffée d'air frais Qui apaise les coeurs en peine
Mais au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester Avec moi la nuit est douce on peut marcher Et même si l'on sait ben que tout ne dure qu'un temps J'aimerais que tu sois pour un moment Mon étoile filante Mon étoile filante Mon étoile filante Mon étoile filante