Que d'il-lu-sions, que de châ-teaux perdus,
Que de retours, le front vaincu
Depuis que la vie m'a collé un rô-le
Dans la comé-die des cœurs déçus
Je cueillais à tout vent
Mes déli-re d'en-fants
Je mar-chais, le cœur en ban-douliè-re
Un beau matin, très fier, j'ai eu vingt ans,
On m'a dit : « Ecarquille les yeux ! »
On m'a dit : « Mon grand, voilà le mon-de,
Ne nous en veux pas, fais de ton mieux »
Et de-puis ce temps
Je ser-re les dents
Moi qui avais le cœur en ban-douliè-re
Il y a cette triste pagaille dont je dois sor-tir
Il y a cette immense muraille que je dois fran-chir
Et je la franchi-rai !
Car je t'ai trou-vée !
Toi qui ne m'as pas jeté la pierre
Je t'ai trou-vée avec tes yeux d'en-fant
Tu m'as offert ton univers
Ton univers au chaud de l'insoucian-ce
Et Dieu me dam-nera si je te perds
Car je vis de tes joies
Et rien que pour toi
J'ai remis mon cœur
En ban-douliè-re