Tu me dis que rien ne passe, même au bout d'un moment
Qu'un beau jour, c'est une impasse et derrière, l'océan
Que l'on garde toujours la trace d'un amour, d'un absent
Que tout refait surface comme hier, droit devant
Tu me dis que rien ne sert, la parole ou le temps
Qu'il faudra une vie entière pour un jour, faire semblant
Pour regarder en arrière, revenir en souriant
En gardant ce qu'il faut taire et puis faire comme avant
Je peux seulement te dire Je peux seulement te dire
Qu'il m'a fallu la peur pour être rassuré
Que j'ai connu la douleur avant d'être consolé
Qu'il m'a fallu les pleurs pour ne plus rien cacher
Que j'ai connu la rancoeur bien avant d'être apaisé
Tu ne sais pas encore, oh ! Ce que je sais par coeur, oh !
Ce que je sais par coeur, oh ! Beau malheur
Tu me dis que rien n'efface ni la craie, ni le sang
Qu'on apprend après la classe ou après ses trente ans
Qu'on peut dire trois fois hélas, que personne ne l'entend
Comme personne ne remplace ceux qui partent pour longtemps
Tu me dis que vient l'hiver, qu'on oublie le printemps
Que l'on vide les étagères, qu'on remplit autrement
Qu'on se rappelle les yeux verts, le rire à chaque instant
Qu'après tout, la voix se perd mais les mots sont vivants
Je peux seulement te dire Je peux seulement te dire
Qu'il m'a fallu la peur pour être rassuré
Que j'ai connu la douleur avant d'être consolé
Qu'il m'a fallu les pleurs pour ne plus rien cacher
Que j'ai connu la rancoeur bien avant d'être apaisé
Tu ne sais pas encore, oh ! Ce que je sais par coeur, oh !
Ce que je sais par coeur, oh !
Tu me dis que c'est un piège, un jeu pour les perdants
Que le bateau est en liège et l'armure en-fer blanc
Que plus rien ne te protège ou alors, pas longtemps
Que c'est comme un sortilège d'être seul à présent
Je peux seulement te dire Je peux seulement te dire
Pour être rassuré, oh ! Avant d'être consolé, oh !
Pour ne plus rien cacher, oh ! Bien avant d'être apaisé, oh !
Qu'il m'a fallu la peur pour être rassuré
Que j'ai connu la douleur avant d'être consolé
Qu'il m'a fallu les pleurs pour ne plus rien cacher
Que j'ai connu la rancoeur bien avant d'être apaisé
Tu ne sais pas encore, oh ! Ce que je sais par coeur, oh !
Ce que je sais par coeur, oh ! Beau malheur