Le jour où j'ai vu l'Belem
J'étais malade, j'étais blème
J'ai nourri les thons, les raies
de Saint-Malo à Jersey
Pourtant la veille j'allais bien
J'ai même suivi les copains
J'ai même trouvé que les bars fermaient tôt, trop tôt
Rue d'la soif à Saint-Malo
Cinq heures du mat' faut s’lever.
Mais j'viens à peine de m'coucher
Pis dans ma tête y'a toute une bande de nains, malins
Qui jouent d'la pioche dans les coins
Le jour où j'ai vu l'Belem
J'étais malade, j'étais blème
J'ai nourri les thons, les raies
de Saint-Malo à Jersey
Les potes me disent t'iras mieux
Avec un p'tit dèj copieux
Un grand café qui detruit l'estomac et le foie
Et deux, trois croissants, bien gras
A dix heures pour m’achever.
En attendant la marée
On s'enfile sans broncher un sandwich au pâté, beurré
Et gwin ru pour l'arroser
Le jour où j'ai vu l'Belem
J'étais malade, j'étais blème
J'ai nourri les thons, les raies
de Saint-Malo à Jersey
Jersey c'est deux heures de mer
Avec bon vent de travers
Oui mais aujourd'hui c'est dix heures de croisière super !
Vent de face, et houle d'enfer
Bon sang, quel joli week-end.
On même croisé l'Belem
Toutes voiles dehors, mes potes étaient ébahis, ravis
Et moi j'suis endormi, youpi !
Le jour où j'ai vu l'Belem
J'étais malade, j'étais blème
J'ai nourri les thons, les raies
de Saint-Malo à Jersey
de Saint-Malo à Jersey
Enfin aucun souvenirs de Jersey
J'suis même pas sûr que j'y étais
J'étais jeune et j'étais con heureusement que ça cesse
Enfin surtout la jeunesse
Le jour où j'ai vu l'Belem
J'étais malade, j'étais blème
J'ai nourri les thons, les raies
de Saint-Malo à Jersey
de Saint-Malo à Jersey
de Saint-Malo à Jersey
de Saint-Malo à Jersey
de Saint-Malo à Jersey